Par Ken Joseph
Illustration : Mathieu Delord
Anciennement placé sous l’égide du ministère des PTT, l’opérateur historique de la fin des années 80, France Télécom, aujourd’hui Orange, s’est imposé dès sa création à l’origine du déploiement des réseaux téléphoniques les plus performants au monde et encore aujourd’hui très largement utilisés. Principaux opérateurs européens et africains du mobile et de l’accès internet ADSL, et l’un des leaders mondiaux des services de télécommunication aux entreprises, l’histoire de ce groupe a suivi de très près l’essor foudroyant et l’évolution mouvementée des télécoms depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui. Le groupe a été de toutes les aventures : du réseaucom2000 au GSM, de l’emblématique Bibop et des Pagers jusqu’à la 3 et 4G… Et sûrement demain du déploiement de la 5G.
(…) le Groupe a toujours su préserver la nature de sa mission : permettre à tous de communiquer. L’humain en premier, comme point de départ et point d’arrivée.
Vingt-sept ans après, le lancement d’Orange au Royaume-Uni qui révolutionna le marché avec la facturation à la minute, l’histoire de cette cellule administrative devenue entreprise privée en 2004, semble être l’une des plus belles success-stories made in France. Et avec un chiffre d’affaires de 41,096 milliards d’euros pour l’exercice 2017, soit une hausse de +1,2 % par rapport à l’année 2016, on peut dire que l’opérateur historique français, présent dans 30 pays du monde se porte bien, semble-t-il. Ce pour le plus grand bonheur des actionnaires, qui ont connu une augmentation du dividende pour l’exercice 2018. Orange a enregistré 503 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires cette année-là. Le bénéfice net dégagé est de 1,9 milliard d’euros. Par ailleurs, c’est la première fois que le chiffre d’affaires du groupe Orange enregistre une croissance en France depuis l’année 2009. Celle-ci s’élève à +0,6 % pour un chiffre d’affaires de 18,1 milliards d’euros en 2017.
Fier de ses conquêtes à l’échelle du monde et de ces 263 millions de clients, au cours de sa profonde mutation, le groupe a toujours su préserver la nature de sa mission : permettre à tous de communiquer. L’humain en premier, comme point de départ et point d’arrivée. Plaçant ainsi l’homme, la société et la planète au cœur de toutes ses réflexions. « Nous voulons offrir un progrès réel pour l’homme, le citoyen, nos collaborateurs et nos clients sur trois univers d’innovation : développer les potentiels de chacun d’entre nous ; construire une société plus intelligente, responsable et ouverte, mais aussi mieux équilibrée », peut-on lire sur le site du groupe, sous la rubrique Human Inside. Faire du numérique un levier de progrès pour tous : voici l’objectif du groupe, aujourd’hui, qui affirme, ainsi, que la technologie est un vecteur majeur de développement et de progrès, aussi bien à l’échelle d’un individu, d’un territoire ou d’un pays. Et à travers sa démarche de RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise) le groupe attache à rendre possible cette création de valeurs et activer les bénéfices du numérique dans la société. C’est ainsi qu’en 2015, l’éducation numérique, pour les jeunes et les femmes, devient la priorité du groupe par le biais de sa fondation.
La démarche RSE du groupe via la Fondation Orange est inscrite au sein du plan stratégique du groupe, fondé sur une dynamique digitale, efficace et responsable. Chaque territoire est ainsi mobilisé et partage une même ambition de création de valeurs, déclinée en initiatives transverses ou locales dans le cadre de ses activités et sur ses sites.
Fondée, en 1987, lorsque le groupe Orange s’appelait encore France Télécom, la vocation de la Fondation Orange a été de créer du lien entre les individus, faciliter la communication pour ceux qui en sont exclus pour des raisons diverses, de santé, de handicap ou du fait de leur situation économique. La Fondation est alors de tous les combats et ses engagements font, en effet, échos au prolongement de la mission première du groupe : permettre à tous de communiquer. Premier mécène des retransmissions d’opéra, avant d’avoir fait de la solidarité numérique son cheval de bataille, elle a d’abord choisi la culture, dont la musique vocale comme axe d’engagement. Ce qui lui permet de rendre accessibles de grandes œuvres dans plus de 300 salles de cinéma. Dès 1991, la Fondation Orange s’engage aux côtés d’associations aidant les personnes avec autisme, c'est ainsi que verra le jour l’association Volontaires pour les personnes avec autisme, constituée de salariés Orange bénévoles. En 2005, le groupe s’internationalise et dans la foulée aborde un nouvel axe, celui de l’éducation par les biais de la lutte contre l’illettrisme et la mise en place de programme d’éducation pour les filles et les femmes dans les pays en développement.
Culture, santé et handicap, éducation, voici les trois priorités de la fondation Orange. En filigrane, elle cultive deux constantes, deux préoccupations « transverses » : l’attention portée à l’amélioration de la situation des femmes sans qualification et les jeunes déscolarisés, qui sont aujourd’hui systématiquement recherchés dans les projets que soutient la fondation, et l’utilisation des outils numériques, qui constituent un levier formidable pour ses actions, dans le champ de l’éducation et de la culture comme dans celui de la santé. Un ensemble avec comme fil rouge la solidarité numérique, visant à répondre aux besoins des populations.
« nos engagements dans ces trois domaines : agir pour l’avenir des jeunes, l’autonomie des femmes et les personnes autistes »
Engagée depuis 2005 dans des actions de mécénat en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, la Fondation Orange soutient des projets dans 30 pays, avec 16 autres fondations réparties dans le monde où le Groupe Orange est présent en tant qu’opérateur. Dans le fonctionnement, la Fondation Orange définit les grandes lignes, et ensuite chaque fondation dispose d’une certaine autonomie pour mettre en place les actions. La Fondation Orange anime les échanges avec les fondations des autres pays (ou des équipes du groupe sur place engagées dans les actions solidaires) via des calls et des conventions, puis valide les appels à projets. C’est ainsi qu’elle put développer les FabLabs Solidaires à l’international. Aujourd’hui, il en existe 73 dans 11 pays. Elle a également 530 écoles numériques dans 12 pays, qui permettent à 130 000 élèves d’accéder à des contenus pédagogiques envoyés directement dans des écoles qui n’ont pas de connexion. Dotée d’un budget annuel de près de 23 millions, dont 8 millions injectés en France, la fondation permet une plus grande intégration sociale des individus notamment par la mise en place d’un mécénat de proximité porté par les salariés du groupe et d’un grand projet destiné à réduire la fracture numérique : Orange Solidarité Numérique. La participation des salariés est une composante majeure du mécénat à travers le bénévolat, le parrainage de projets et le mécénat de compétence du groupe.
Voilà, aujourd’hui, 34 ans, durant lesquels la fondation, ses partenaires et les salariés du groupe se mobilisent autour de projets majeurs, unis par la même volonté de créer, construire et développer des liens entre personnes sur ses territoires. Et la Guadeloupe et la Martinique comme la Guyane ne sont pas en reste. Pilotée sur les trois pôles par Catherine Nordey, responsable des relations extérieures et presse chez Orange Caraïbes, en qualité de déléguée mécénat fondation Orange, cette dernière entend bien développer et asseoir l’impact RSE du groupe dans nos territoires ultramarins. Et depuis 2010, sous son égide, ce sont près de 30 projets qui ont été accompagnés par la fondation, « soit un total de près de 450 000 euros d’investissement permettant ainsi un ancrage des actions de la fondation Orange localement. Et nous travaillons encore au développement de cet ancrage sur ces trois régions », confit la déléguée mécénat Caraïbe. Parmi les projets phares soutenus par la fondation orange aux Antilles-Guyane, autres que ces trois axes de priorité (culture, santé et handicap, éducation), Catherine Nordey, depuis 2015, au même titre qu’au plan national, a fait de l’inclusion numérique l’une des priorités de la fondation qui se développe autour de quatre programmes d’éducation numériques : les Écoles Numériques, les FabLabs Solidaire, les maisons Digitales pour les femmes sans emploi ni qualification et Ensemble pour l’insertion des Jeunes. Ainsi, c’est la création de cinq maisons digitales à destination des femmes qui ont été soutenues par la fondation (soit 108 000 euros), dont trois en Guyane, une en Martinique et en Guadeloupe. Trois FabLabs financés (soit 75 540 euros), 15 000 euros pour le soutien du projet d’un espace de formations numériques pour des jeunes déscolarisés de la ML Nord Martinique…
Pour l’année 2018, la fondation a accompagné cinq projets à hauteurs de 118 000 euros. Et pour les années à venir, La Fondation compte bien continuer son action pour l’inclusion numérique et pour ses « engagements dans ces trois domaines : agir pour l’avenir des jeunes, l’autonomie des femmes et les personnes autistes », affirme Cartherine Nordey. La fondation accompagne également des événements dans des répertoires musicaux variés, ainsi que des projets à vocation sociale et pédagogique qui permettent une plus grande accessibilité des publics à la musique, pour exemple le soutien à la création d’un jeune chœur de Guadeloupe porté par Carib’Opera, le concours « voix des outremers » organisé par le Sopraniste Fabrice di Falco.
La démarche RSE du groupe à travers la Fondation Orange est inscrite au sein du plan stratégique du groupe, fondé sur une dynamique digitale, efficace et responsable. Chaque territoire est ainsi mobilisé et partage une même ambition de création de valeurs, déclinée en initiatives transverses ou locales dans le cadre de ses activités et sur ses sites. Ainsi, le groupe Orange souhaite être un acteur essentiel et utile dans la vie de tous, en se concentrant sur ce qui importe le plus à chacun.
Plus d’infos sur le site : www.fondationorange.com
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